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Boudjemâa SOUIDANI

Le 10 janvier 1922, naquit à Guelma le héros martyr Souidani Boudjemaa, au sein d'une famille très modeste. Ayant perdu son père à l'âge de quatre ans, c’est sa mère qui subvint à ses besoins.
Il effectua ses études dans sa ville natale et grâce à son intelligence très vive et son esprit éveillé, il réussit à décrocher la première partie du baccalauréat. Cela lui permit de travailler dans l'imprimerie d'un colon français nommé Attias de 1939 à 1942.
Dès son jeune âge, Souidani fut membre de l'association des Scouts Musulmans qui fut, d’une certaine façon, une première école pour la formation de patriotes. Il fut également l’un des meilleurs joueurs dans le club de football l'Espérance de Guelma.

L'adhésion de Souidani Boudjemâa à l'association des Scouts Muslmans eut lieu très tôt et les contacts qu'il avait avec les Européens compte tenu de son lieu de résidence et du travail d'imprimeur qu'il exerçait jouèrent un rôle important dans l'évolution de sa conscience politique et la formation du sens patriotique chez lui et expliquent son adhésion au mouvement national (Parti du Peuple Algérien ). C’est son responsable hiérarchique au travail "Ahmed Djelloul" qui contribua à son adhésion à ce parti car ce fut auprès de lui qu'il s'initia aux premiers concepts du nationalisme algérien et pris ainsi connaissance de ses objectifs et ses revendications .
L'activité intense que le martyr déploya lui valut d'être nommé chef de groupement puis chef de section.
En 1943, eut lieu dans les rues de la ville de Guelma , une manifestation imposante dénonçant les mesures répressives promulguées par les autorités françaises à l'égard des indigènes algériens. La cause directe de ces manifestations fut la publication d'un décision interdisant aux indigènes la fréquentation des salles de cinéma le samedi et le dimanche.
Ceci révolta le martyr et le poussa à organiser et diriger cette manifestation dont le résultat fut son arrestation pour la première fois. Il fut condamné à trois mois de prison ferme et une amende de 600 anciens francs français
En 1944, il fut appelé au service militaire obligatoire et envoyé à la caserne de Aïn Arnat à Sétif puis affecté, après la guerre, dans l'une des imprimeries militaires à Guelma .
Malgré sa présence sous les drapeaux, il participa aux manifestations du 1er mai 1945 et pour cette raison, il lui fut interdit de quitter la caserne et il ne put donc pas participer aux manifestations historiques du 8 mai 1945.
En dépit de cela, ces massacres affectèrent profondément son moral et l'idée de la lutte armée en tant que moyen unique de sortir de l'obscurité qui l'entourait commença à se former chez lui.
Il adhéra donc à l'Organisation Spéciale à sa création et put ainsi accomplir diverses activités dont nous citerons par exemple la collecte des armes.

En 1948, il fut découvert , arrêté et condamné à 8 mois de prison ferme.
A sa sortie de prison, il poursuivit son activité militante dans le cadre de l'Organisation Spéciale dans laquelle il fut chargé de convoyer les armes. Au cours de l'une des opérations, il fut identifié par la police français lors d'un barrage établi entre Skikda et Guelma mais put s'enfuir vers Oran.
Là, il participa à l'attaque contre la poste d'Oran organisée en vue d'obtenir les fonds nécessaires à la poursuite des activités de l'Organisation.
Suite à cela, le tribunal d'Oran prononça contre lui une condamnation à mort par contumace.
D'Oran , Souidani Boudjemaa se rendit à Alger et de là à Boudouaou où il séjourna chez un paysan militant.
Suite à une dénonciation par l'un des traîtres, la cabane qui l'abritait fut encerclée mais il put par miracle s'échapper après avoir tiré sur l'inspecteur de police "Kelly" le tuant.
Après Boudouaou, le martyr se dirigea vers la région de Souidania où il séjourna pendant un certain temps.
Par la suite, le Parti le transféra à Soumâa puis à Bouinane où il s'établit chez le militant Mouaci el Mahfoud qui le maria à l'une de ses filles en 1951.

Souidani Boudjemaa poursuivit son action militante, à partir de la Mitidja notamment après la survenue de la célèbre crise du parti qui ouvrit la voie à un groupe d'anciens militants de l'Organisation Spéciale pour entamer les premiers préparatifs pour la lutte armée.
Souidani Boudjemaa joua un rôle prépondérant puisqu'il supervisa personnellement les différentes étapes de préparation de la Révolution dans la région de la Mitidja et planifia les attaques de la nuit du premier novembre; de même qu'il participa à l'attaque menée contre la caserne de Boufarik en compagnie du militant Amar Ouamrane, Boualem Kanoun et Rabah Abdelkader.

Souidani Boudjemaa débuta son activité militante par la réorganisation des groupes et la supervision de l'entraînement des militants conformément aux conditions de la Révolution et l'évolution des évènements.
Il organisa dans ce but un certain nombre de réunions locales dont les plus importantes furent celle d'Ouled Fayet et celle de Sidi M'hamed Belaïche. Il établit par ailleurs plusieurs caches dans la zone ouest de la région qui constituèrent des bastions dans lesquels les militants se réfugiaient en cas de nécessité.
Le martyr planifia également de nombreuses opérations commandos en participant à la plupart d'entre elles et il poursuivit ses activités militaires et politiques jusqu'au moment où il tomba au champ d'honneur le 16 avril 1956 au cours d'un barrage dressé près de la ville de Koléa.

 
 
 
 
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