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Lalla Fatma N'SOUMER

Lalla Fatma naquit au sein d'une famille qui se rattachait par sa conduite sociale et religieuse à la confrérie des Rahmanya. Son père, Sidi Mohammed Ben Aïssa, moqaddem de la zaouia du Cheikh Sidi Ahmed Améziane de la confrérie des Rahmanya, jouissait d'une position éminente au sein de sa famille puisqu'il était sollicité par les uns et les autres pour des conseils ou pour suivre la voie initiatique de la confrérie . Sa mère était Lalla Khadidja.
Lalla Fatma naquit en 1246 de l'ère hégirienne correspondant à l'année 1830 de l'ère chrétienne et reçut une éducation religieuse. Elle avait quatre frères dont l'aîné était Si Tahar.

Les sources historiques évoquent les qualités qui la distinguaient des filles de sa génération, notamment une beauté exceptionnelle et une éducation raffinée.
Lorsqu'elle atteignit l'âge de seize ans, son père la maria au dénommé Yahia Nath Ikhoulef. Mais le jour de son mariage, elle feignit d'être malade et son époux la renvoya chez ses parents tout en lui refusant le divorce. Elle resta ainsi sous sa tutelle durant toute sa vie.
Elle opta pour une vie d'ascétisme et se consacra à la prière et la dévotion, de même qu'elle approfondit ses connaissances théologiques et prit en main les affaires de la zaouia rahmanya à Ouerja.
Après la mort de son père, Lalla Fatma se retrouva isolée et totalement coupée des autres. Elle quitta son village natal et se rendit à Soumer où résidait son frère aîné Si Tahar et elle fut rattachée à ce village. Lalla Fatma N'Soumer fut influencée par son frère aîné qui maîtrisait les différentes sciences religieuses et objectives; ce qui le prédisposait à devenir moqaddem de la zaouia Rahmanya de la région. Elle acquit auprès de lui les différentes connaissances théologiques nécessaires et sa renommée se répandit à travers toutes les régions de Kabylie. Sa résistance contre le colonialisme au cours de laquelle elle fit preuve d'un courage et d'un héroïsme exceptionnels fut d'une rare violence. Elle mourut en septembre 1863, à l'âge de 33 ans.

Fatma a prouvé que la conduite de la résistance algérienne ne fut pas du ressort exclusif des hommes mais que même les femmes y participèrent. Depuis son jeune âge, Fatma N'Soumer avait grandi dans la haine du colonialisme et la résistance contre lui. Et dès que les conditions le lui permirent, elle s'engagea dans la Résistance et participa aux côtés du chérif Boubaghla à la défense de la région du Djurdjura et à repousser les attaques lancées par l'ennemi contre Larba Nath Iraten, en lui coupant les voies de communication.
Plusieurs chefs de clans et chouyoukh de villages se rangèrent à ses côtés et elle entreprit de provoquer et attaquer les troupes d'occupation. Il semble même que ce fut elle qui tua le traître El Djoudi.

Au cours de l'une des batailles, elle fit preuve d'un courage exceptionnel pour sauver le chérif Boubaghla resté dans le village de Soumeur lors du premier affrontement qui eut lieu au village de Tezrouts entre les troupes du Général Maissiat et les habitants. Toutefois, ces derniers furent contraints de reculer après une résistance acharnée en raison du déséquilibre du rapport des forces matériellement et humainement.
Le général devait franchir deux points difficiles: Techkirat et Thiri Bouirane. A cet endroit précis, Lalla Fatma avait rassemblé un groupe de femmes qui se tenaient debout sur une crête proche du champ de bataille et encourageaient les hommes par les youyous et différentes exhortations; ce qui décupla le courage des combattants.
Le chérif Boubaghla fut blessé au cours de cette bataille à laquelle il avait participé et Lalla Fatma N'Soumer lui prodigua les soins nécessaires.

Elle enregistra plusieurs victoires contre l'ennemi à son actif aux environs d'Illiti, Tahlijt Nath, Ouirja, Taourirt Moussa et Tizi Bouabir. Les autorités françaises furent amenées à mobiliser une armée considérable dont le commandement fut confié au Maréchal Randon, appuyé par le Maréchal Mac Mahon qui lui fournit le matériel à partir de Constantine en vue d'affronter l'armée de Lalla Fatma dont le nombre ne dépassait guère 7000 combattants. A la fin des combats entre les deux parties, les Français procédèrent au massacre collectif en tuant tous les membres des familles sans distinction ni compassion. Le 19 dhû al qaâda 1273 (11 juillet 1857), elle fut arrêtée.

 
 
 
 
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