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France


À l'extérieur, Alger devait sa puissance à l'efficacité de sa flotte de corsaires qui dominait la Méditerranée.

Régulièrement, les États européens payaient un tribut pour assurer la protection de leurs navires, et les rançons des prisonniers apportaient de gros revenus à la régence en matière d'armement et de construction navale permirent aux Européens de mener une action collective contre la capitale corsaire.

En 1815, les Etats-Unis envoyèrent une escadre navale à Alger. L'année suivante, le dispositif défensif de la ville fut pratiquement annihilé par une flotte britannico-hollandaise. En 1827, prétextant un incident qui avait opposé le dey Hussein au consul de France Deval, Charles X ordonna un blocus naval et une expédition militaire contre la ville. Les troupes françaises, fortes de 37 000 hommes, s'emparèrent d'Alger en 1831 et occupèrent une partie du pays. Le nouveau régime suscita d'emblée une farouche résistancede la part de tribus habituées à une autorité turquetrès indirecte. En Oranie, elles s'organisèrent autour de l'émir Abd el-Kader, qui proclama la guerre sainte (Djihad) contre les Français en 1839. Sa tactique, fondée sur des attaques éclair, rendit très difficile l'entreprise de conquête menée notamment par le général Bugeaud. AbdelKader, qui s'était réfugié au Maroc et avait obtenu, un temps, l'appui du sultan marocain, fut définitivement vaincu en 1847, mais il devait demeurer longtemps comme un héros de la résistance nationale aux yeux de beaucoup d'Algériens.

 

Le coup d'éventail


L'affaire du coup d'éventail d'avril 1827, (Le dey d'Alger, Hussein, se jugeant offensé par le consul de France Pierre Deval, l'avait souffleté de son chasse-mouches ) a été popularisée par les livres d'histoire et les gravures de l'époque.
Elle ne fut qu'un prétexte, des causes plus lointaines et plus profondes entraînant, après un blocus du port d'Alger en juin 1827, le débarquement des troupes françaises commandées par le général de Bourmont à Sidi Ferruch (à l'ouest d'Alger), le 14 juin 1830. Le 5 juillet, le dey d'Alger capitulait.
Ainsi commencèrent la conquête d'un pays alors faiblement peuplé (3 millions d'habitants environ) et, presque aussitôt, la résistance.

 

Conquête et résistance


Dès 1831, l'émir Abd el-Kader, homme d'État et, ce que l'on sait moins, chef soufi et poète, leva l'étendard de la révolte : il obtint de la France, par le traité de la Tafna, en 1837, la reconnaissance de son autorite sur une grande partie des provinces de l'ouest, avant de reprendre les armes et d'être définitivement vaincu en 1847.
À l'est, le dernier bey de Constantine, Ahmad, contraint d'abandonner la ville, tient tête pendant encore onze ans dans les Aurès. La conquête se poursuit des années durant.
Prises de villes et de territoires par les Français (qui utilisent des méthodes brutales, pratiquent le refoulement des tribus et la spoliation des terres) alternent avec les soulèvements: 1849, 1851, 1859, 1860, 1864, 1871.
Tour à tour, Petite ou Grande Kabylie, Aurès, Sud-0ranais ou Sud-Constantinois se rebellent.

 

Royaume Arabe


Les gouvernements français successifs (monarchie, république, second Empire, république à nouveau) hésitent sur le type de colonisation à poursuivre et sur le statut à octroyer à l'Algérie (nom donné pour la première fois dans un texte officiel français, en 1838).
Napoléon III (1808-1873), conscient de l'injustice faite à ses habitants, songe à un grand "royaume arabe", mais ses bonnes intentions ne survivront pas à sa destitution, après la défaite de Sedan devant les Prussiens, le 4 septembre 1870.

Un mois plus tard, le décret Crémieux accorde la nationalité française aux seuls israélites algériens, mesure qui heurte les autres communautés, les Kabyles en particulier.

 

Citoyens de seconde zone


Rattaché à la France, le territoire, divisé en trois départements - Algérois, Constantinois, Oranais -, est l'objet de nombreuses réformes administratives et d'un peuplement de plus en plus intense : 131 000 colons s'installent de 1871 à 1881 (pour moitié des Français et, à l'est, des Italiens et des Maltais, à l'ouest, des Espagnols).
Le code de l'indigénat, en 1881, consacre une citoyenneté de seconde zone pour ceux qui se sentent étrangers sur leur propre territoire et qui ne bénéficient que médiocrement des «bien-faits» de la civilisation.
Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle les troupes algériennes apportent leur concours à la France, celle-ci peut se croire définitivement chez elle outre - Méditerranée, d'autant plus qu'elle s'est installée entre-temps en Tunisie (1881) et au Maroc (1906).
En 1930, le gouvernement célèbre avec faste le «Centenaire de l'Algérie française», mais, si les troubles et les soulèvements ont cessé, de jeunes Algériens commencent à polir d'autres armes pour reconquérir leur liberté.

 

Jeunes Algériens


Les Algériens ne peuvent rester dans l'état de soumission où les a réduits la conquête française, mais la prise de conscience nationale ne rencontre guère d'écho favorable, ni auprès des colons, ni en métropole.

Au début du XXe siècle, le mouvement «jeunes Algériens» prend consistance : intellectuels et lettres qui le composent, imprégnés des idéaux de l'école républicaine, ne réclament pas une Algérie algérienne, mais plutôt une Algérie «francisée» - mêmes devoirs, mais aussi mêmes droits pour ses habitants que pour ceux de la métropole.
L'émir Khaled, petit-fils d'Abd el-Kader, est un de ses animateurs. Problème fondamental des relations entre les deux communautés, la question de la citoyenneté n'est pas résolue par le décret de 1919 accordant la nationalité française à 20 000 Algériens. En effet, celle-ci est donnée à des conditions jugées draconiennes : la renonciation au statut personnel de musulman, autant dire l'apostasie".

 

Ouléma réformistes


Un courant de pensée influencé par des penseurs égyptiens, les ouléma réformistes, regroupés, au milieu des années 1920, autour des cheikhs Abdelhamid Ben Badis (1889-1940) et Bachir Ibrahimi (1889-1965).

Créée le 5 mai 1931 à Alger, l'Association des ouléma musulmans algériens se fixe un but religieux et moral puis évolue vers une revendication d'indépendance, mais «avec le temps et avec l'aide et la volonlé de la France». ces partis politiques jouent aussi un rôle : le Parti communiste algérien (PCA) et surtout l'Etoile nord-africaine, née en 1926-1927. Son fondateur et principal animateur, Ahmed Messali Hadj (né en 1898 a Tlemcen, mort en 1974 en banlieue parisienne), réclama très vite l'indépendance. Dissoute, reconstituée, a nouveau dissoute, l'Etoile renaîtra en 1937 sous le nom de Parti populaire algérien (PPA). A nouveau dissous en 1939, le PPA resurgira après la Seconde guerre mondiale en Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) puis, en 1954, en Mouvement national algérien (MNA).

L'avant-guerre avait vu se tenir le Congrès musulman de 1936, qui avait dressé une «Charte revendicative» restée sans suite. Tout comme furent sans lendemain les projets de réforme Blum-Viollette pendant le Front populaire (1936-1938).

 

L'après-guerre


Le conflit de 1939-1945 mit une sourdine aux revendications. Toutefois, le «Manifeste du peuple algérien», lancé par Ferhat Ahbas (1899-1985) et quelques autres élus en 1943, indiquait bien qu'elles n'étaient pas éteintes.
A la fin des hostilités, la déception fut immense : pour avoir participé aux combats, à la libération de la France, les Algériens avaient espéré de substantielles améliorations politiques.
En lieu et place la terrible répression des manifestations de Sétif et de Guelma, en 1945, leur laissa plus qu'un goût d'amertume. Le statut de 1947, peu novateur, déplut aux deux communautés, tant algérienne qu'européenne.
Quant aux nationalistes, ils se posaient le choix des moyens dans leur opposition à la France : légaux et pacifiques ou illégaux et armes ? Parmi les tendances qui déchiraient le MTLD, les partisans de la lutte armée se regroupèrent en 1947 au sein de l'0rganisation spéciale (OS) qui donna elle-même naissance, en mars 1954, au Comite révolutionnaire pour" l'unité et l'action (CRUA).
Ce dernier passa à l'action et déclencha, le 1er novembre 1954 à minuit, une cinquantaine d'attentats : c'est le début de l'insurrection.

 

La bataille d'Alger


Des militants du MTLD, parmi lesquels Ahmed Ben Bella,Hocine Aït Ahmed, Mohammed Khider, créèrent, en 1954, un Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), qui devint rapidement le Front de libération nationale (FLN).

Ils furent les instigateurs de l'insurrection qui eut lieu dans les Aurès, le 1er novembre 1954, donnant le signal à la guerre d'Algérie. Deux ans plus tard, la guérilla contrôlait une partie des campagnes.

Les Français envoyèrent des renforts (environ 500 000 soldats), mais la guerre s'étendit aux villes.

Durant la "bataille d'Alger", en 1957, les parachutistes du général Massu parvinrent difficilement à écraser les troupes nationalistes. Les Français eurent recours à des méthodes de plus en plus coercitives.

L'armée française brûlait les villages dont les habitants étaient soupçonnés d'aider les insurgés; la torture était largement utilisée, tandis que certains villageois étaient déportés dans des camps de regroupement.

Des clôtures électrifiées furent plantées le long des frontières tunisienne (la ligne Morice) et marocaine afin d'isoler le commandement général du FLN de ses unités en Algérie.

En 1958, le bombardement d'un village frontalier tunisien,Sakiet Sidi-Youssef, marqua un tournant dans le conflit.L'émotion fut grande dans l'opinion internationale, déjà alertée par une partie des intellectuels français qui dénonçaient sans relâche l'usage de la torture.

En France, le prolongement de la guerre d'Algérie contribua à la faillite de la IVe République et au retour au pouvoir du général de Gaulle. Le 13 mai, la population européenne d'Algérie avait manifesté à Alger sa crainte d'être abandonnée par la métropole.

De Gaulle, dès son entrée en fonction, promit de maintenir l'Algérie française, mais en faisant de tous les Algériens, y compris les musulmans, des «Français à part entière».

Puis, devant la gravité de la situation, alors que la résistance algérienne ne désarmait pas, que la lassitude gagnait la population métropolitaine et que l'isolement international de la France s'accroissait, il se prononça, en septembre 1959, en faveur du droit des Algériens à l'autodétermination.

Des négociations s'ouvrirent avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), l'organe exécutif du FLN constitué dans la clandestinité.

Indignés, les Français d'Algérie tentèrent en vain de se soulever au début de l'année 1960. Puis en avril 1961, les généraux Challe, Salan, Jouhaud et Zeller organisèrent à Alger un putsch qui avorta.

L'Organisation de l'armée secrète (OAS), regroupant des militaires et des colons extrémistes, s'associa au complot.

Ils menèrent de front une violente campagne terroriste contre le FLN, la population musulmane et contre les autorités françaises.

Mais la plus grande partie de l'armée française en Algérie, composée, pour l'essentiel, d'appelés, demeura fidèle au gouvernement.

Le 18 mars 1962, un accord de cessez-le-feu fut signé à Évian entre les autorités françaises et les représentants du FLN.

Les accords d'Évian prévoyaient la tenue d'un référendum.

En juillet, l'Algérie vota à une écrasante majorité pour l'indépendance. Près d'un million de Français d'Algérie quittèrent précipitamment le pays avant la fin de l'année, dans des conditions souvent difficiles.

La guerre d'Algérie fut l'une des plus longues guerres de décolonisation. Elle marqua durablement les esprits, algériens et français, tant par les drames humains qu'elle provoqua que par ses conséquences politiques.

Elle conféra également au peuple algérien et à ses dirigeants un énorme prestige dans le monde arabo-musulman et, plus largement, dans le tiers-monde.

 
 
 
 
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