Ahmed Bouziane était l'un des moqaddem (directeur d'une zaouia nommé par le cheikh d'une confrérie) de la confrérie des Tarqawiya dans la région ouest des Zibans Il travaillait comme porteur d'eau dans la ville d'Alger et faisait partie, selon certaines sources, des marabouts (moines guerriers) et achraf (descendants du Prophète Mohamed). Il fut chef de la tribu (cheikh) des habitants du Zab ouest, sous le commandement de l'Emir Abdelkader.
Les autorités françaises n'ayant pas réussi à l'incorporer dans les troupes du makhzen (rattachées aux fonctionnaires d'autorité) après avoir pris le contrôle de la région, le général Herbillon prétendit alors qu'il s'était insurgé. Il prit donc la tête de la résistance et y incita les habitants du Sahara et fut le héros de la résistance des Zaâtchas en 1849.
Il tomba au champ d'honneur au cours de la bataille qui eut lieu le 26 novembre 1849 après que les Français eurent pénétré dans l'oasis des Zaâtchas. Pour célébrer leur victoire, les Français lui coupèrent la tête ainsi que celles de son fils et d'El Hadj Moussa al Derkaoui et les accorchèrent à l'une des portes de la ville de Biskra.
