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Artisanat - Costumes

La façon de s'habiller a de tout temps constitué le reflet des sociétés. de même que les étapes de leur évolution dans le temps.

Le costume. son dessin. sa texture ou bien ses étoffes nous racontent les us et coutumes des peuples. De la peau originelle destinée à se protéger des intempéries. le costume prend une forme sans cesse renouvelée pour suivre les hommes dans leur histoire.

Le costume suivra ainsi des vagues civilisatrices qui défieront le temps et ses outrages.
En Algérie, le costume suivra tout naturellement les différentes étapes vécues au travers des différentes invasions dont l'Afrique du Nord a fait l'objet.

Ce qui d'ailleurs n'a pas manqué d'introduire de nouveaux indices civilisationnels en architecture. en art...

De la main mise des romains jusqu'à l'autorité turque en passant par les phéniciens. l'andalousie ou la civilisation musulmane. le costume a toujours suivi ces étapes.

L'Algérie a souvent subi des influences dues aux différents passages des peuples étrangers. ce qui n'a pas empêché le costume algérien d'avoir des particularités stylistiques propres à chaque région de ces vastes terres.

Il demeure évident que pour tout esprit observateur. les atours qui habillaient les corps seront révélateurs d'expressions ethniques et historiques qui ont gardé leur originalité encore prouvée de nos jours par un étonnant souci du détail vestimentaire, en particulier en ce qui concerne le costume féminin qui a su garder fraîcheur et délicatesse d'exécution que le doigté des dames ne démentira jamais.


 

Alger

Le costume traditionnel d'Alger est une illustration pointilleuse de la vie des femmes au XVIIème et au XVIlIème siècles.

La femme algéroise portait une longue et large chemise sans col. Une autre chemise était mise dessus avec des ornementations de rubans galonnés de différentes couleurs. Cette chemise s'est en fait écourtée avec le temps. en acquérant des manches très larges auxquelles s'ajoutent des rubans soyeux dentelés.
Cette chemisette est nommée g'nidra (petite gandoura).
En plus de la g'nidra, la gent féminine portait un ample pantalon de toile blanche descendant jusqu'aux chevilles sur lequel tombait la ghlila , une longue veste en satin ou en velours qui tombe à mi-jambe avec des manches sans coudes et un col prolongé jusqu'en dessous de la poitrine décoré de boutons d'or ou d'argent.

L'algéroise se chaussait de babouches en velours richement brodées d'or.

La tête était coiffée d'un foulard multicolore appelé maharma .

Les riches et les officiels de l'époque optaient pour le caftan et le karakou qui étaient élaborés dans des étoffes très onéreuses sans oublier que l'or ou l'argent (travail de fetla et medjboud) ouvragés de broderies restaient hors de prix.

Les hommes portaient des costumes d'inspiration ottomane avec différentes variantes orientales. Il n'en demeure pas moins que l'inspiration reste dédiée à des références arabo-musulmanes. Mais le costume algérois masculin se distingue par le port d'une chemise en tissu léger blanc à manches longues mis par dessus un gilet de velours ou de satin garni de broderies dorées qui s'arrête juste en dessus de la ceinture. ce gilet porte le nom de b'diîya .

Le H'zam est une large bande d'étoile de couleur blanche. longue de deux à trois mètres, que les hommes s'enroulaient autour de la taille. Cette large bande d'étoile maintenait le pantalon qu'on appelait seroual el-kaâda. un habit qui se rétrécit au niveau des chevilles en étant retenu par des boutons en fil d"or. Parfois quelques broderies agrémentent la longueur extérieure.

En guise de coiffure la chachiya était souvent portée sous la forme d'une toque basse fabriquée dans du feutre rouge agrémenté de fils noirs.

La variante turque de la chachiya était nommée chachiyat-stamboul .

Les chaussures étaient souvent des babouches, sortes de pantoufles ou mules de cuir d'origine turque, pointues à l'extrémité très souvent rehaussées de broderies dorées.

Le Burnous est employé dans presque tout le nord du Maghreb, il se présente sous la forme d'une cape arrondie, tombant sur les épaules jusqu'aux genoux. Le burnous est pourvu d'un large capuchon de section carrée. Cet habit, très populaire au Maghreb est tissé en une seule pièce. Avec un galon qui ferme le capuchon et une large bande de tissu qui réunit au niveau de la poitrine les deux pans de la cape.


 

Aurès

Le costume traditionnel des resplendit d'une beauté, sobre encouragée par la nature de la région. On découvre alors un costume féminin fait d'une large chemise aux manches amples appelée le Maqdha dont le métrage égale deux fois la personne qui le porte. Le tissu est replié sur lui-même et les côtés sont cousus sur toute leur longueur, hormis au niveau des bras. Une fente permettra le passage de la tête, la chemise en cotonnade unie est fendue sur vingt centimètres au niveau de la poitrine souvent de couleur marron ou bien rose.

La Tâjbibt est la robe du dessus. elle est enfilée sur le maqdha. c'est une sorte de gandoura de même genre que la précédente mais sans manches rapportées, réalisée en cotonnade de fantaisie. Les femmes dans un souci d'élégance en mettent plusieurs différentes.

En avoir beaucoup est un signe de richesse. Les azriyat (femmes libres) en portent trois ou sept.

Le El-Hâf est la pièce essentielle du costume. La robe du dessus est un vêtement flottant qui s'apparente au Peplos Dorien (habit grec) cité par Hérodote.

Le El-Hâf est fait d'une pièce d'étoffe de dix mètres de long dont la largeur dépasse quatre-vingt centimètres. Cette pièce est coupée en deux parties égales qui sont assemblées sur toute la longueur par une couture.

Le El-Hâf est conçu dans une cotonnade noire. Pour la ceinture, elle est travaillée exclusivement par la femme auresienne qui la tresse dans de la laine multicolore. Celle-ci sera ensuite enroulée autour de la taille et nouée sur le côté.

Le Tajdidh est usité comme manteau d'hiver, on le retrouve sous la forme d'une pièce d'étoffe qui enveloppe les épaules et tombe aux chevilles.

Il est tissé par les femmes dans une laine blanche et épaisse, ornée parfois de bandes brunes qui tombent vers le bas. Les deux extrémités du manteau sont accrochées entre elles par une broche: "l'amessak".

L'0ugâ est aussi tissé d'une manière exclusive par les femmes, c'est d'ordinaire un tajdidh de fine )aine blanche ou plus rarement en soie blanche qui est mis durant les fêtes et les cérémonies.

Le Kettaf , vêtement de même genre que l'ougâ, avec cette différence que ce ne sont pas les femmes qui le réalisent.
Ce sont deux étoffes de soie, réunies entres elles sur toute la longueur et dont le métrage dépend de la taille de la personne.
 

Constantine

Le costume traditionnel de Constantine est principalement représenté par la Djebba , élément primordial du vêtement féminin. C'est une longue robe de velours sans col et aux manches longues.

La Djebba est travaillée au medjboud (broderie dorée très fine en arabesques) qui est très populaire même au-delà des frontières. La magie opérée par cet habit réside dans le fait qu'outre les richesses de l'étoffe, la broderie couvre l'ensemble de la robe avec une inspiration savante empruntée à la faune et à la flore. La Djebba constantinoise se décline sur des couleurs variables, bordeaux, bleue. verte, toujours rehaussée au fil d'or. Il faut dire aussi dans un souci de détail que cette robe est appelée "djebbet Fergani" en référence à la famille Fergani, précurseur de la haute couture à Constantine.


 

Hoggar

 

Le costume traditionnel du Hoggar est très simple, eu égard aux conditions de vie extrêmes de cette région aride.
Le targui adoptera alors un costume épuré de tout superflu qui sera depuis des millénaires adapté à son environnement hostile.

Il s'agit d'une gandoura à manches longues de couleur blanche, enfilée sur un pantalon de la même texture en lin léger.

Les hommes bleus sont coiffés d'un voile léger appelé Tagoulmoust , particularité des gens du sud. Les hommes s'enroulent la tête et couvrent leur bouche et leur front par souci d'hygiène, pour préserver les yeux, la bouche et le nez de l'action néfaste du soleil et du sable et s'enveloppent dans une large cape sans manches. réalisée dans un tissu fin, ramenée sur ses épaules.

Le costume targui finit sur des sandales très larges faites en peau de chèvre ou de chameau.

La femme se vêt aussi d'une manière sobre en s'enveloppant dans un long tissu de couleur chaude qui n'est pas sans rappeler le sari indien.

En dessous de ce voile elle met une robe de tissu ordinaire sans manches, quant à la coiffe, elle est tout simplement faite d'un pan du sari qui est replié élégamment sur la tête en couvrant le nez et la bouche devant tout étranger. un geste qui, loin d'être agressif, ne manque pas de donner du charme aux dames du Hoggar qui sont pour la plupart des femmes graciles aux traits fins.

Le Costume d'Affrana est pour la femme targuie un costume de fête fait de tissus très riches et très élaborés sur une base de sari.

Ce vêtement est importé des pays frontaliers. ce qui explique la manière africaine de le mettre. Par contre le costume masculin de cérémonie n'est motivé que par une seule source d'inspiration qu'est l'affrontement entre les tribus (Rezzou) avec ce rappel que le peuple Touarègue est originellement un peuple guerrier.

Pour aller combattre, le Targui se met en condition, c'est alors tout un rituel qui se met en place, danses, chants et poésie. Le guerrier s'habille d'une tunique blanche, d'un pantalon et d'une cape noire avec un chech indigo qui s'intercale avec un turban blanc.

Deux bandes de tissu ou de lainages multicolores se croisent sur sa poitrine et nouées au niveau de la taille pour maintenir la takouba (épée), comme accessoire, une sacoche en cuir est enfilée par dessus la tête. Cette sacoche sert à contenir quelques provisions et amulettes porte-chance. Le reste du costume finit par le port à la main du Alter (bouclier en peau durcie) et des sandales en cuir très larges à la base.

Cette tenue est souvent portée au cours de cérémonies religieuses ou des mariages.

 

Kabylie

Le costume traditionnel de Kabylie montre une grande richesse de création vestimentaire et autres.
C'est ainsi que la femme kabyle puise très loin ses inspirations.

Au cour des montagnes du Djurdjura il ne sera pas rare de trouver des tissages bercés par la flûte d'un berger qui ranimera des formes ancestrales héritées de générations en générations.

Cela nous donnera un costume typique composé de plusieurs facettes.

La robe ou djebba est l'élément de base du costume, on le remarque à travers la riche symbolique qui agrémente l'étoffe.

C'est une robe large faite dans un satin blanc, le col est arrondi et les manches sont longues. La djebba kabyle est garnie au niveau de la poitrine, des manches de plusieurs coloris: rouge, jaune, vert, bleu. Avec des inscriptions inspirées de l'écriture tamazight, de la faune ou de la flore. Le Tablier ( foudha ) est un morceau de tissu qui porte en soi la révélation de toute l'âme berbère. les rayures rouges, noires et jaunes qui l'agrémentent sont l'image de marque de la femme kabyle qui met la foudha autour de la taille en ne se séparant nullement de cet habit-parure qui la protège des salissures qu'occasionnent les travaux ménagers et ceux des champs.

Cet habit peut servir de couffin de ramassage des olives. La ceinture ou H'zam est un ensemble de fils de laine multicolores tressés et noués à la taille, munie de pompons aux extrémités.

La m'harma est un foulard qui a été adopté depuis longtemps dans la région. de fabrication synthétique dans la plupart des cas on le remarque grâce à ses motifs floraux aux chaudes tonalités. Carré de un mètre de côté. la femme le plie en triangle pour le mettre ensuite derrière la nuque en ramenant ensuite les extrémités au dessus du front.
Pour le costume masculin. la similitude avec le costume algérois est frappante; turban, gilet, pantalon à large assise, burnous, babouches et chachiya basse.

 

Tlemcen

Le costume traditionnel de Tlemcen est constitué d'une robe en soie à manches larges constituées de tulle et agrémentées de perles. de paillettes et brodées de dentelles. Les femmes mettent ensuite une autre robe de soie et de fils d'or.

En mettant ensuite autour de la taille une foutah "m'taqqla" qui porte des rayures en soie dorée. Par la suite elles enfilent le caftan , élément typique de la région avec quand même une origine turque.

La coiffe est une sorte de longue chachiya en velours brodé, pourvue d'une bride en cuir. Une longue écharpe de voile brodée en soie et en or nommée el abrouk pare la poitrine avec comme chaussures, des mules de diverses couleurs brodées d'or et d'argent.

Raffinement égal au costume des femmes pour l'habit masculin Tlémcenien qui se compose d'un gilet richement brodé ( b'diya ) surmontant un pantalon à larges assises de satin immaculé auquel s'ajoutent des mocassins blancs finement décorés de fils dorés ou argentés.

Le burnous répond aux mêmes exigences d'esthétique, blancheur virginale avec une pointe de doré pour relever le tout.
 
 
 
 
 
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