L'Algérie reste tributaire de la pluviosité pour assurer sa principale production, et de fait, sa sécurité alimentaire. L'évolution de la production agricole illustre parfaitement cette tendance. Il est ainsi difficile pour le pays de prévoir ses besoins agricoles d'une année sur l'autre. Par exemple, en 1996, la production a augmenté de 19,5% par rapport à 1995 grâce à des conditions climatiques favorables. En 1997, la sécheresse a entraîné une baisse de la production céréalière de 78,3% par rapport à 1996. On a estimé les pertes de la production céréalière, principalement touchée par la sécheresse, à 13,9 milliards de dinars. En 1998, la production agricole a atteint un bon niveau grâce, à nouveau, à des conditions climatiques favorables.
La dépendance de l'agriculture algérienne vis à vis de la pluviométrie, illustrée par les dégâts causés par la sécheresse de l'été 1997, montre l'insuffisance d'équipements et d'infrastructures hydrauliques permettant une bonne irrigation des terres agricoles. Le dernier constat dressé par le ministère de l'Equipement, a révélé que sur les 7 à 8 millions d'hectares de surfaces agricoles existant dans le pays, seulement 500.000 ha en moyenne sont irrigués annuellement, soit à peine 6% de la SAU.